Départ pour la Corse
Capraia, est une jolie petite île comme on en trouve de nombreuses en Méditerranée. Pittoresque à souhait, quelques âmes l'hiver et, l'été une population qui se multiplie comme des rats dans les égouts Parisiens. Pas d'hôtel sur Capraia, les visiteurs débarquent là par ferry pour envahir les campings et souiller la nature dont ils pensent sans doute, qu'elle fut créée pour eux.
Ma petite bande d'invités font le tour du port, guère plus, puis cherchent ensemble un restaurant de poisson pour le diner.
Entre temps, j'essaye de trouver avec Joël l'origine de la panne moteur qui semble devenir récurrente.
Mon chef mécanicien m'affirme que le Jason n'avait jamais fais ce genre de caprice au préalable et part dans une explication des causes qui ne me satisfait pas. Je lui explique que je doute fort que nous soyons confrontés à un problème de contacts électriques au niveau de la commande des gaz, mais que le meilleur moyen de s'en assurer sera d'essayer de manœuvrer le yacht à partir du second poste de commande en timonerie.
Le lendemain nos passagers considèrent avoir fait le tour de tous ce qu'il y a à voir sur l'île et ils ont très probablement raison.
Sur le coup des onze heures, je demande à Joël de lancer un des groupes électrogènes, les moteurs de propulsions et de préparer le largage des amarres, de la ligne de courant au quai et l'ombilical qui nous alimente en eau douce.
Quelques minutes plus tard, nous quittons notre place et sortons du port. Toujours à l'abri de la baie, profitant du journée sans vent, j'entreprends quelques manœuvres pour tenter de mettre en défaut mes moteurs. Mais Jason est un farceur et rien ne se passe. Devant l'impatience de mon armateur je mets cap au large et nous partons pour Saint Florent avec une escale prévue dans la petite crique de Canelle, où mon armateur a réservé une table dans un joli petit restaurant dont il est un habitué.
Mais Jazon et la météo ne l'entendent pas ainsi. Il nous faudra pas loin de trois heure et demi pour arriver sur place et entre temps un vent d'Ouest s'est levé. La jolie petite crique est peu abritée. A l'arrivée sur place, un caprice de mon armateur nous a placé dans une position inconfortable, très près des rochers. C'est là qu'il souhaite que je mouille l'ancre pour ne pas avoir à parcourir une trop grande distance avec l'annexe, pour rejoindre le quai minuscule du restaurant.
Oui mais naturellement au moment de manœuvrer pour larguer l'ancre, mes deux moteurs calent. Et cette fois je suis dans la timonerie. J'essaye de les relancer, mais seul tribord est reparti.
Hors dans ma situation, c'est de bâbord que j'ai besoin pour me repositionner face au vent. L'étrave de mon navire oblique vers les récifs. Joël est venu m'aider à la timonerie, sans que je lui en ai intimé l'ordre.
Je le renvoi prestement au poste de largage de l'ancre. Je donne un coup de propulseur d'étrave. Cette turbine, positionné en travers de l'avant de mon navire, dont la fonction est de faire pivoter l'ensemble dans un sens ou dans l'autre ; heureusement, elle est attelée, au moteur tribord.
Mon navire fait maintenant face au vent et bâbord redémarre, je décide de reprendre un peu de marge en m'éloignant de la côte pour larguer mon ancre. Mais mon armateur trouve que c'est trop loin et que le vent à trop forcit. On abandonne la manœuvre et je mets en accord avec lui, le cap sur Saint Florent. Il va vraiment falloir régler ce problème de moteur.
A l'arrivée à Saint florent, une foule de petits bateaux de plaisance attendent leur tour pour entrer dans le port. Une quinzaine de minutes avant de me présenter devant l'entré du port, j'ai prévenu de mon arrivée, la place est de toutes les façons réservée depuis deux mois.
Mais alors que je me positionne devant l'entrée du port, la capitainerie m'enjoint de patienter quelques instants ; l'équipe portuaire est aux prises avec un yacht qui a pris une pendille* dans ses hélices.