Les Aventures du Capitaine Fracass, nouvelle saison.


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DrA
Bargeots

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Date du message : dimanche 26 février 2023 à 00h03


Saches que ce que tu lis-là c'est un extrait de mes moires... Peut être cela te suffira t-il. Où pas.

Je ne mets pas en doute, je rebondissais sur le post précédent "c'est du vécu", ça n'allait pas plus loin que ça...

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Louise
Bargeots

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Date du message : dimanche 26 février 2023 à 11h53


Alain Craniotakis a écrit :

Heureux de te trouver ici Louise.

Alain, au début des années 80 j'ai voyagé un peu en charter sur un voilier à deux mâts (je ne sais plus le nom exact de ce type de voilier) au départ d'Ostende. Sur le Tamaris construit dans la région de Toulouse si je me souviens bien et l'un des quatre propriétaires était le frère du navigateur Staf Versluys. Sur un weekend nous faisions un A/R jusque Ramsgate avec départ de nuit le vendredi soir et retour dans la matinée du dimanche. Ou sur un long weekend, nous faisions Ostende - Ramsgate - Dunkerque et retour à Ostende, c'était chouette même en hiver lorsque la mer était bien démontée.
A la même époque, j'avais eu aussi la possibilité de participer à une régate sur un Bénéteau first class 10 avec une association de jeunes d'une banque belge (la banque du Crédit Communale) malheureusement, j'ai dut y renoncer suite à une blessure survenue en athlétisme. C'est un petit regret car les entraînements pour la compétition au départ de Blankenberge me plaisait vraiment bien
Et j'aime encore suivre des courses comme la "Route du rhum" ou le "Vendée Globe" alors un récit comme celui-ci, forcément que j'aime bien aussi

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peterdremel
Maitre Jedï du Slot

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Date du message : dimanche 26 février 2023 à 12h25


Sacrée bestiole le first class 10 !!!

Peter

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Louise
Bargeots

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Date du message : dimanche 26 février 2023 à 12h51


C'était un bateau tout en polyester, même à l'intérieur les emplacements pour les couchettes étaient moulés dans le polyester ce qui donnait une impression de froid par rapport à l'intérieur du Tamaris qui était tout en bois. Mais bon c'était un bateau pour les courses, donc le confort était secondaire.

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CaptFracass
Jeune Padawan sloteur

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Date du message : dimanche 26 février 2023 à 13h23


Louise a écrit :
Alain Craniotakis a écrit :

Heureux de te trouver ici Louise.

Alain, au début des années 80 j'ai voyagé un peu en charter sur un voilier à deux mâts (je ne sais plus le nom exact de ce type de voilier) au départ d'Ostende. Sur le Tamaris construit dans la région de Toulouse si je me souviens bien et l'un des quatre propriétaires était le frère du navigateur Staf Versluys. Sur un weekend nous faisions un A/R jusque Ramsgate avec départ de nuit le vendredi soir et retour dans la matinée du dimanche. Ou sur un long weekend, nous faisions Ostende - Ramsgate - Dunkerque et retour à Ostende, c'était chouette même en hiver lorsque la mer était bien démontée.
A la même époque, j'avais eu aussi la possibilité de participer à une régate sur un Bénéteau first class 10 avec une association de jeunes d'une banque belge (la banque du Crédit Communale) malheureusement, j'ai dut y renoncer suite à une blessure survenue en athlétisme. C'est un petit regret car les entraînements pour la compétition au départ de Blankenberge me plaisait vraiment bien
Et j'aime encore suivre des courses comme la "Route du rhum" ou le "Vendée Globe" alors un récit comme celui-ci, forcément que j'aime bien aussi

Bonjour Louise, bien sympa tes histoires de navigation. Un voilier avec deux mats peut être une Goélette, si le mât la plus à l'arrière est plus grand ou de la même taille que celui de l'avant.
On parle d'un ketch, lorsque le mat arrière est plus petit mais situé devant la barre. A l'inverse, si l'artimon (le mât arrière) est situé derrière la barre, on appel ça un Yawl et dans ce cas, on surnomme le mât le "tape cul".

Dans ton cas, si j'ai bien trouvé le bon Tamaris ci dessous ce serait un Yawl.

J'ai fait moi aussi un peu de régate en Dragon et en Star, j'avoue ne pas y avoir pris vraiment de plaisir, j'étais numéro un sur le Dragon, c'est le poste de celui qui s'occupe du génois et du spi et j'étais au piano sur le Star celui qui règle les écoutes. On est tellement occupé par sa tâche que l'on ne voit pas ce qui se passe autour. Dommage, puis j'étais dans des équipes qui jouaient trop la gagne pour profiter du plaisir de "voiler". du coup ça ne m'a pas vraiment plu, j'ai vite arrêté.

Par la suite j'ai été Skipper de Hélissara IV un célèbre voilier de course au large et d'un Swan de 25 mètres. Au final être capitaine sur un maxi yacht à moteur est plus confortable et mieux payé, même si c'est moins prestigieux.

Merci pour ton message.

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CaptFracass
Jeune Padawan sloteur

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Date du message : dimanche 26 février 2023 à 13h25


Louise a écrit :

C'était un bateau tout en polyester, même à l'intérieur les emplacements pour les couchettes étaient moulés dans le polyester ce qui donnait une impression de froid par rapport à l'intérieur du Tamaris qui était tout en bois. Mais bon c'était un bateau pour les courses, donc le confort était secondaire.

C'est tout pareil en matière d'automobile.

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Louise
Bargeots

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Date du message : mardi 28 février 2023 à 11h41


CaptFracass a écrit :

Dans ton cas, si j'ai bien trouvé le bon Tamaris ci dessous ce serait un Yawl.

Dans mes souvenirs, je ne pense pas que le Tamaris basé à Ostende avait des hublots sur les flans. Il faudrait d'ailleurs que je retrouve les diapositives pour en être sûre, ou retourner dans la marina et voir s'il y est toujours. Il y a était vendu dans les années 90 et repeint en bleu/gris. Mais début de ce siècle, il se trouvait toujours à l'emplacement que j'avais connu dans des années 80.

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DrA
Bargeots

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Date du message : mardi 28 février 2023 à 20h38


Alain Craniotakis a écrit :

Message à mes chers lecteurs, désolé les amis et amie, mais je suis un peu empêtré dans mon travail en ce moment, donc la suite de cette aventure va devoir attendre deux ou trois jours.

Bon alors là je ne comprends plus... Qui est le marin ? Le captfracass ou Alain ?

Et le message a disparu... Y a baleine sous gravillon... Le captainfracass est-il Alain ? Mysgomme et boule de tère...

Message modifié le mercredi 1 mars 2023 à 06h10 par DrA

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CaptFracass
Jeune Padawan sloteur

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Date du message : samedi 4 mars 2023 à 19h25


L'avarie moteur.

Il ne manquait que ça ! je mets le second moteur au neutre, histoire de m'accorder quelques secondes de répit pour comprendre ce qui se passe. Joël arrive avec un regard qui exprime la panique.
-Que ce passe t¬-il ? Il a calé ?
Je lui répond «oui » avec un calme stoïque. Et lui demande de couper l'alarme. Je suis obligé de rester à poste sur le pont supérieur d'où je vois mieux ce qui nous entoure, mais la plus grande partie des commandes se trouve dans la timonerie, sur le pont inférieur. Joël disparait dans la descente et quelques instants plus tard fait taire l'alarme ; puis j'entends mon moteur bâbord qui redémarre.
Aussitôt je reprends ma manœuvre, nous avons dérivé et mon flanc droit n'est plus qu'à quelques mètres de la proue d'un superbe voilier. Il était temps.
Je fais signe à l'équipe portuaire, devant moi, dans son Zodiac, de reprendre la manœuvre. Cents mètres plus loin je recommence à manœuvrer pour entrer dans le chenal qui mène à ma nouvelle place, puis une fois de plus pour tourner mon navire dans l'axe de l'espace qui lui est réservé entre deux autres yachts. Enfin je recule lentement jusqu'à immobiliser le Jason à deux mètres du quai. De là Louise et Joël lancent les amarres au maître de quai, qui les passe autour de bites prévues à cet effet.
Ensuite, Joël file sur le pont avant pour prendre les corps morts que lui passe l'un des équipiers du Zodiac. Il ne reste plus qu'à tirer sur les winchs pour tendre le tout et s'assurer que le yacht est bien immobilisé dans sa place.
Je descends sur le pont arrière pour vérifier que tout est à poste, puis remonte à la timonerie pour couper les moteurs, noter les dernières informations sur le livre de bord. Ensuite je retourne à l'arrière pour aider Joël. Dans un premier temps nous raccordons le câble électrique à la prise de quai de soixante quatre ampères, afin de pouvoir éteindre le groupe électrogène et de basculer le courant du bord, sur le quai. Puis nous raccordons l'eau pour compléter, au cas où, le plein d'eau fraiche.
Je remarque au passage que les amarres ne sont pas prises sur les taquets de ponts de la façon la plus conventionnelle qui soit. Je m'interroge sur la formation de marin de Joël. En tout cas, il n'a certainement pas pratiqué la voile. Les Voileux sont des marins hors pair, ils ne commettent pas ce genre d'erreur.
Le navire est en sécurité, les passagers sont à terre, les moteurs sont au repos, mais mon travail ne s'arrête pas là. Nous sommes encore en période COVID et les obligations douanières sont plus contraignantes qu'à l'habitude. En plus de la traditionnelle liste des passagers et de la Crew Liste (liste d'équipage) je dois remplir un dossier conséquent d'une dizaine de pages, attestant des vaccins des personnes à bord, de leur état de santé, si oui ou non ils ont été contaminés et tout un tas d'autres détails. Là j'apprends que Joël n'est pas vacciné parce qu'il est un anti-vacc. Ce qui ne pose pas de problèmes particuliers à terre mais en pose un à bord. D'autant que nos invités sont tous très âgés.
Encore une fois cela m'étonne. Les membres d'équipage professionnels sont habitués à se faire vacciner, pour tout un tas de maladies tropicales. De plus la santé des nos passagers est une priorité évidente pour tout marin.
Il est tard quand enfin je peux aller me présenter à la capitainerie du port, avec les documents du bord, les dossiers sanitaires et autre obligations douanières.
Lorsque je remonte à bord, Louise m'apprends que le boss nous laisse quartier libre, pour aller diner au restaurant au frais du bord ?!?
Je n'ai jamais vu ça en onze ans d'exercice, un quartier libre dès le premier soir, pour tout un équipage et le restaurant offert par-dessus tout. Je me dis que cette fois j'ai vraiment tiré le gros lot.
Deux jours durant nous faisons relâche à San Rémo, c'est une jolie petite ville typique du nord de l'Italie. Les Italiens sont des gens accueillants et sympathiques pour la majorité d'entre eux. J'occupe mes journées à aider à l'avitaillement du bord, préparer notre prochaine traversée, papoter avec nos invités (là aussi c'est si peu courant dans la profession, que je m'en étonne). Et surtout faire plus ample connaissance avec mon équipage. Louise est d'une bonne humeur permanente, elle ne s'en rend pas vraiment compte, mais elle est une aide formidable dans mon travail qui consiste en grande partie à maintenir une bonne ambiance à bord. Eva se révèle être douée pour tout ce qui est matelotage, en revanche Joël a de grosses lacunes. Il est par exemple incapable de faire un nœud de chaise, le b-a ba pour tout membre d'équipage de pont ou machine. Cependant il est toujours volontaire et plein de bonne volonté et surtout il semble connaitre parfaitement sa machine.
Je me dis qu'après tout personne n'est parfait, moi le premier.


Le Salon de Jason, pas vraiment moderne, mais confortable.

Message modifié le samedi 4 mars 2023 à 19h36 par CaptFracass

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CaptFracass
Jeune Padawan sloteur

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Date du message : samedi 4 mars 2023 à 19h27


La première traversée

Nous voici arrivé à la veille du départ, notre prochaine étape sera Capraia, une petite ile italienne située à l'est de la pointe nord de la Corse. C'est une traversée d'une centaine de miles nautiques, soit 185 kilomètres pour les terriens. J'ai pu lors de notre précédent saut de puce évaluer notre vitesse de croisière à 12 nœuds, Soit à peut de choses près, huit heures et vingt minutes de trajet.
Mon armateur souhaitant arriver aux alentours de treize heures, nous quitterons San Remo vers cinq heures. Donc la veille je demande l'autorisation de déplacer mon navire jusqu'au quai d'accueil du port, qui fait face à la sortie, de façon à manœuvrer plus facilement que si je devais quitter ma place de nuit. De plus en plein jour je bénéficie de l'assistance de l'équipe portuaire, pour le cas ou mon moteur bâbord referait des siennes. Mais à quatre heures, il me faudra me débrouiller.
J'ai donc fait sonné mon réveil à quatre heure, frappé à la porte de Joël, puis nous avons préparé le yacht pour l'appareillage. A 4h25, nous larguions les amarres et cinq minutes plus tard, nous laissions les jetées du port derrière nous, avec face à nous l'obscurité et la mer Méditerranée.
Une fois sortie du port, je peux mettre en route le radar. Je le mets sous tension mais rien ne se passe. Au passage le lecteur de carte électronique est muet, tous comme le sondeur et le loch. En fait tout est sous tension, mais aucun instrument de navigation ne s'allume.
Là deux choix se présentent à moi, le premiers, retour au port et fin de la croisière pour aujourd'hui. La deuxième option, celle que je choisi, c'est une navigation à l'ancienne, à la carte papier avec Joël à la vigie et je réduis l'allure à huit nœuds, en rapport avec ma portée visuelle et ma capacité de manœuvrer en cas d'obstacle devant moi.
C'est du stress en plus, mais après tout, mes prédécesseurs ont navigué ainsi pendant des siècles. Maudit Jason ! Décidément ce navire ne m'aime pas.


Une partie de l'équipage, Louise et Joël.

Message modifié le samedi 4 mars 2023 à 19h39 par CaptFracass

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Ric
Sloteur Fou

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Date du message : dimanche 5 mars 2023 à 09h45


À lire tes aventures sur le Jason, comme tu l'as dit, ce yacht ne t'apprécie pas, tu dois dégager de mauvaises ondes. La preuve le sondeur et tout le reste sont muets.
J'adore, quand il y a des rebondissements imprévus, cela donne un peu de piment.
Sinon tout serait monotone, contrairement à ce que dit un certain acteur de série "J'adore qu'un plan se déroule sans accroc"
On attend la suite avec impatience

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juanjose
Jeune Padawan sloteur

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Date du message : dimanche 5 mars 2023 à 18h09


Super aventures
Merci du partage Capitaine, c'est un plaisir de vous lire

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Jchri
Lord of the ring

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Date du message : dimanche 5 mars 2023 à 18h23


Sympa le salon... j'aime bien ce style de fauteuil... en couleur cuir je préfèrerais lol...
Bonne suite

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CaptFracass
Jeune Padawan sloteur

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Date du message : vendredi 10 mars 2023 à 13h12


... Puis peu à peu le jour c'est levé. L'aurore est toujours un spectacle mémorable en mer. Tout d'abord une lueur, le ciel moins noir commence à esquisser une ligne d'horizon ; la terre reste plongée dans un noir profond alors que la crête des montagnes Italiennes, loin sur ma gauche commence à se parer d'un mauve profond qui, très lentement, vire au violet, puis peu à peu bleuit.

A ce stade, je commence à distinguer les vagues et leur surface, enfin je peux commencer à pousser mes moteurs pour peu à peu arriver à ma vitesse de croisière, 13 nœuds (24km/h) qui sur terre pourrait se comparer à une auto roulant à 50km/h en plein désert.
Jason n'est pas un de ces yachts ultra rapides, qui donnent l'impression de voler d'une vague à l'autre. Non c'est un vaisseau fiable et solide, qui se déplace à vitesse raisonnable.

Puis sans prévenir, mon tableau de bord, tel une rue un soir de Noël, s'éclaire sans prévenir, sans le moindre signe avant-coureur. D'un coup, le radar fait courir en rond son petit trait de lumière rassurant, les écrans vidéo me transmettent une image colorée du font, il est hors de portée à plus de 200m, mon GPS daigne me positionner ; je vérifie sur ma carte, mon erreur de navigation est de moins d'un quart de miles, (450m) et j'avoue en ressentir une certaine fierté. A une époque où l'on s'en remet bien trop souvent aux services des machines, j'ai su retrouver les vieux réflexes d'antan pour poursuivre ma mission.

Et puisqu'au final tout s'est bien passé, je me retrouve donc dans la position du capitaine qui a fait le bon choix. Si en pleine nuit, j'avais malencontreusement heurté un tronc d'arbre dérivant en mer depuis la dernière tempête de cet hiver, j'eut été un mauvais capitaine et le crétin qui a choisi de prendre la mer sans ses instruments de bord.
Je me fais cette réflexion ; cela tient donc à ça, la différence entre un bon et un mauvais capitaine ? Un coup du sort ?

En fait aujourd'hui encore je ne saurais définir si oui ou non je suis un bon capitaine. Je sais qu'il me faut pour cela, avoir de l'expérience et j'en ai, mais cette dernière est-elle suffisante ? Je sais qu'il faut savoir se montrer bienveillant avec son équipage et ses passagers, mais est-ce là l'essentiel ? Je sais qu'il faut des aptitudes techniques pour comprendre son navire et évaluer dans toute situations son état et si il est encore navigable. J'ai acquis de nombreuse connaissance dans le domaine, mais sauront elles être utiles au moment où la prochaine grande crise surviendra ? Un bon capitaine avant tout autres considérations, est l'unique décideur à bord, celui qui va dire, on fait ou on ne fait pas, on peut ou on ne peut pas. C'est celui qui trouve les solutions. C'est celui qui ne doit jamais perdre son sang-froid, parce que tous les autres s'en remettent à lui.
Je pourrai donc m'estimer bon capitaine, le jour où je raccrocherai définitivement ma casquette au porte manteau, sans avoir jamais failli. Et chaque nouvelle épreuve, viens remettre en question cet valeur auquel j'aspire avec force.

Après 12 heures de traversée, nous somme en vue de la petite ile de Capraia, c'est un de ces cailloux si petit que l'on peut en voir la totalité, même lorsque l'on en est éloigné que de quelques miles. Un rocher perdu entre l'Italie, là sur l'horizon et la corse au fond sur la droite.
Capraia est entourée par un parc naturel maritime et pour accéder au port, je dois faire un détour pour me présenter dans un chenal ne figurant que sur ma carte du SHOM (Service Hydraugraphique et Océanographique de la Marine). Encore une fois je navigue de façon traditionnelle, à la carte papier et au radar. Mon « Ploter », ma carte électronique n'étant pas à jour et n'affichant pas ce détail.

Puis nous entrons dans le port, étroit et venteux, je manœuvre sans trop de mal, jusqu'à ce que mes moteurs refassent encore des leurs. Cette fois ils ont callé tous les deux en même temps. Joël était prêt, il les redémarré sur le champ et dans un bruit assourdissant d'alarme, je termine ma manœuvre.
Ce genre de mésaventure plaît beaucoup à mon armateur et ses invités, qui sont ravis d'avoir un peu d'action dans une croisière qui pour eux serait déjà monotone. Je dois préciser, que chaque année, les mêmes invités viennent faire la même croisière.


Jason à poste à Capraia (c'est le grand yacht bleu foncé)

Message modifié le vendredi 10 mars 2023 à 13h14 par CaptFracass

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Jchri
Lord of the ring

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Date du message : vendredi 10 mars 2023 à 13h30


je me permets de rebondir sur l'aspect "bon ou mauvais" capitaine...
Je te cite : C'est celui qui trouve les solutions.
Tout d'abord, n'étant pas marin, mis à part d'eau douce, j'assimile le capitaine en un Chef. Donc pour moi, ce chef, est en premier lieu, un meneur d'homme où tout homme le suivra jusqu'à... si besoin! (mais un bon n'ira pas jusque là) Et il ne trouve pas les solution, mais il adopte La Bonne solution... Certain il peut trouver, mais mieux, comme c'est un bon chef, il s'est entouré d'homme de confiance et compétent, qui eux peuvent trouver.
Enfin, c'est juste une vision des chose et je ne veux pas interrompre ce doux récit...

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CaptFracass
Jeune Padawan sloteur

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Date du message : samedi 11 mars 2023 à 00h30


Jchri a écrit :

je me permets de rebondir sur l'aspect "bon ou mauvais" capitaine...
Je te cite : C'est celui qui trouve les solutions.
Tout d'abord, n'étant pas marin, mis à part d'eau douce, j'assimile le capitaine en un Chef. Donc pour moi, ce chef, est en premier lieu, un meneur d'homme où tout homme le suivra jusqu'à... si besoin! (mais un bon n'ira pas jusque là) Et il ne trouve pas les solution, mais il adopte La Bonne solution... Certain il peut trouver, mais mieux, comme c'est un bon chef, il s'est entouré d'homme de confiance et compétent, qui eux peuvent trouver.
Enfin, c'est juste une vision des chose et je ne veux pas interrompre ce doux récit...

Ce n'est pas si simple.
Un meneur d'homme, c'est sans doute le cas pour un entraineur de foot, ou un représentant syndical.
Dans le cas présent, il s'agit de faire tenir une équipe qui ne se connaissait pas, le plus souvent, avant de se retrouver à bord ; qui ne verra pas ses proches pendant plusieurs semaines et parfois plusieurs mois ; qui vit en huis clos dans un espace restrient sous la pression permanente, des invités, de l'armateur et de la météo.
Le capitaine fait les choix parfois en désaccord avec l'armateur, c'est lui qui ordonne, mais l'armateur qui les paye. Tu vois venir le dilemme.
Le Capitaine s'appuie sur les compétences de son équipage, mais il est le seul responsable et si tu as lu les précédents épisodes, tu sais que ça peut parfois virer au drame. Du coup, tu ne peux jamais te reposer simplement sur la confiance, tu dois tout revérifier, exactement comme dans le cockpit d'un avion.
Pour ce qui est d'opter pour une bonne solution, des fois il y a la mauvaise solution, la bonne qui ne suffira pas et celle que tu décides d'emprunter qui n'est ni la première ni la seconde. Et celle là, si elle engendre des problèmes, tu en seras rendu responsable encore une fois, vis à vis de ton équipage, de ton armateur, de l'assureur ou pire des autorités maritimes et des tribunaux.
Si à terre l'échec revient à ne pas avoir sa prime ou au pire perdre son emploi, en mer, l'échec n'est tout simplement pas une option.

Message

Jchri
Lord of the ring

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Date du message : samedi 11 mars 2023 à 10h29


je suis entièrement d'accord avec toi, et ce n'est pas si simple.
Par contre, un représentant syndical ou pire un entraineur de foot ne sont pas des meneurs d'hommes... sans être péjoratif, ils ont un autre rôle.

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Ric
Sloteur Fou

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Date du message : mercredi 15 mars 2023 à 15h29


Après cette lecture, il est que cela doit être dur de prendre ou de ne pas prendre telle ou telle décision. Surtout en pleine mer, ou en avion. Sacré responsabilité, mais tu le dit un capitaine qui a l'expérience et les compétences saura trouvé la bonne décision.

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Louise
Bargeots

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Date du message : jeudi 16 mars 2023 à 09h53


Moi ce qui me tracasse dans l'histoire, c'est les moteurs qui s'arrêtent comme ça dans les manœuvres portuaires

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CaptFracass
Jeune Padawan sloteur

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Date du message : vendredi 17 mars 2023 à 18h28


Louise a écrit :

Moi ce qui me tracasse dans l'histoire, c'est les moteurs qui s'arrêtent comme ça dans les manœuvres portuaires

J'aurai l'occasion d'y revenir, je ne veux pas spoiler, mais en onze ans de carrière, c'est la seule fois que j'ai eu à subir ce genre de problème.
A tous, désolé de vous faire patienter ainsi pour la suite, mais j'ai beaucoup de travail en ce moment à bord et pas le temps de poursuivre mon récit, la semaine prochaine mon commandement actuel rente au chantier et je vais disposer d'un peu de temps pour compléter la suite de ce récit.

Encore une fois, si pour l'intérêt de l'action, j'évite les périodes où rien en se passe et que je condense l'histoire autour des évènements marquants, tout es authentique dans ce récit, sinon ça n'aurait aucun intérêt.

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