Avant tout parlons un peu de l'Aston DB2.
1950. Tout a commencé en 1948, quand Aston Martin a débuté la production de la DB1. Enfin, son nom officiel c'est "2-Litre Sports" mais bien peu de monde a conservé ce nom puisqu'en 1950, c'est le terme de DB2 (pour David Brown, propriétaire de la marque) qui est choisi pour sa remplaçante. Alors que la DB1 était un roadster, la DB2 est proposée en carrosserie coupé et cabriolet. Le style change du tout au tout. Exit le précédent avant sans grande personnalité, la DB2 affiche une ligne bien plus travaillée avec une calandre en trois parties puis en T inversé. Le style est aussi nettement plus cossu, la belle entre décidément dans une nouvelle ère. Sous certains angles, on trouverait presque à la DB2 l'élégance d'une Ferrari ou la prestance d'une Jaguar. Une ligne à la fois épurée mais travaillée qui est rapidement popularisée par ses bons résultats aux 24 Heures du Mans, où la DB2 s'invite en 1950, 1951 et 1952 sans toutefois ramener de victoire de classe ou au scratch.
Nous allons pour notre part nous attaquer à une version en résine moulée et disons le tout de suite, ce n'est pas un cadeau ! Sortie de son emballage, on dirait l'Aston taillée dans une savonnette. A y regarder de plus près, la gravure n' est pas de première qualité, le moulage a bavé et garde les stigmates de la paraffine utilisée pour le démoulage. On dirait que le fabricant à eu la mains leste.
Il va donc falloir s'astreindre à des heures de ponçage, refaire les gravures des ouvrants et sans doute améliorer certains détails.
Dans la boite vous trouverez un intérieur en Lexan, de qualité correcte et un vitrage, à première vue plutôt réussit.
Et c'est parti ! Après une heure passée sur l'éponge à poncer de carrossier, je jette l'éponge (Le jeu de mot est volontaire. Oui je sais je ne me suis pas foulé sur celui-là) et je prends une feuille de papier à poncer en 800. Ca va un peut plus vite. Le plus pénible étant les entourage des vitres.
Un petit conseil, tant que ça brille, c'est que ce n'est pas encore assez poncé. Je finis les ouvrants à la fraise, après avoir cassé un petit bout de l'entourage de la vitre arrière avec la lime.
C'est pas grave, on réparera, mais ça va encore prendre du temps.
Ca commence à aller mieux, mais on remarquera qu'en ponçant on a effacé les poignées des portières. De toutes les façons, elles étaient trop grossières, tout comme le bouchon du réservoir d'essence.
On va donc percer un trou pour pouvoir poser un nouveau bouchon et deux autres trous pour les poignées des portières. Tant qu'on y est on perce aussi les emplacements de feux de position arrière.
Autre détail, avec une fraise de 2mm on crée un renfoncement derrière la poignée de portière comme sur les phots ci-dessous.
Avec deux ou trois pinces et un trombone, on va fabriquer une paire de poignée de portière.
On peut les positionner, mais pas les coller pour le moment bien sûr. puis avec un tournevis plat ultra fin, pour visser les pièces d'une une montre de fourmis, par exemple, on approfondit les gravures des ouvrants.
On en revient à la cassure dans l'entourage de la vitre arrière, qu'il va falloir réparer.
La cuillère est là parce qu'elle va nous être utile pour l'opération. on coupe donc un petit bout de cette cuillère qui va venir se mettre en place dans la cassure.
Rien de bien compliqué, juste un peu d'ajustage.