Je n'avais pas prévu d'ouvrir un post sur cette voiture que j'ai préparée en vue d'établir le plateau des 24 Heures du Mans 1966.
Et puis vu le « travail » (je mets des guillemets car cela reste un plaisir ) effectué et le nombre de petits détails et modifications apportés au kit de départ (c'est pour cela que je poste dans la rubrique « scratch » 
), je ne résiste pas à l'envie de vous la montrer ! 
Et comme le « travail » a été assez long et parfois fastidieux, mon récit le sera aussi ! Non mais… 
Il s'agit de la Ferrari 365 P2 #18 du NART (North American Racing Team) de 1966, donc, dite « White Elephant », surnommée ainsi à cause de son volume, ou aussi « Drogo », du nom de Piero Drogo qui l'a carrossée. Ancien pilote automobile amateur des années 1950, ce dernier, retiré de la compétition, fonda la Carrozzeria Sports Cars, entreprise spécialisée dans les carrosseries de voitures de sport italiennes. C'est donc à ce monsieur que l'on doit la première utilisation d'un aileron aux 24H du Mans! (J'exclue les aéro-freins des Mercedes testés en 1952 et utilisés en 1955). Chaparral introduira le premier aileron mobile l'année suivante…
La 365 P2 #18 de 1966 était basée sur le châssis 0838 équipé du V12 de 4390cc. Inscrite dans la catégorie Prototypes 4001-5000cc (en fait seules les quatre Ferrari 365 P2 – les trois autres étant des Spyder - étaient dans cette catégorie !), elle était pilotée par les américains Masten Gregory et Bob Bondurant. Partis 16ème sur la grille, ils étaient remontés 12ème après une heure de course, puis 10ème à la 2ème et à la 3ème heure. Redescendus à la 12ème place après quatre heures de course, ils souffriront de problèmes de boîte de vitesse qui les contraignirent à abandonner après huit heures de course et 88 tours parcourus (les vainqueurs auront bouclé 360 tours).
Pour la petite histoire, ce châssis 0838 est apparu aux 24H du Mans en 1965, avec la 365 P2 Spyder #18. Avec une carrosserie complètement différente de celle de 1966, puisque ouverte et à « queue courte », la belle rouge à bandes bleues et blanches du NART fut amenée par Pedro Rodriguez et Nino Vaccarella à la 7ème place du général et à la 1ère de leur catégorie (déjà Protos 4-5l). Après l'épisode de 1966, ce même châssis tentera de nouveau sa chance en 1967, toujours engagée par le NART, avec une carrosserie légèrement modifiée (nous verrons cela un peu plus loin lorsque je parlerai du kit de départ), le numéro 26 et les américains Rogiello Rodriguez et Chuck Parsons au volant. Ils finiront ensablés à Mulsanne après pas trois heures de course et seulement 30 tours parcourus !
Pour revenir à l'année 1966 qui m'intéresse plus particulièrement, il semblerait que le NART ait un peu tâtonné quant à la définition aérodynamique :
- avec dérives arrière (sans aileron) ;
- avec dérives arrière et ailettes à l'avant et à l'arrière (sans aileron);
- enfin sans les dérives arrière mais avec les ailettes et l'aileron.
Avec dérives arrière (sans aileron):
Avec dérives arrière et ailettes à l'avant et à l'arrière (sans aileron):
Sans les dérives arrière mais avec les ailettes et l'aileron
C'est cette dernière version, utilisée pour la course, que j'ai choisie de faire.
Il s'agit donc d'un bel éléphant blanc et bleu, couleurs du NART, surtout blanc d'ailleurs et avec un bleu très foncé, tirant sur le noir, pour le fond des numéros.
Mais bon, j'avais ce kit… J'en avais d'ailleurs plusieurs 
, puisque le kit est en fait destiné à réaliser la version 1967, que j'ai donc. J'ai aussi la version test de 1967. Et comme un c.n 
j'ai vendu un dernier kit alors que j'aurais pu réaliser une version différente (avec dérives arrière et ailettes) pour mon plateau 1966…
Au début on bouche les très gros. Et puis les gros sautent alors aux yeux… On les bouche ! Et puis c'est au tour des moyens, qui sont devenus les plus gros et on ne voit plus que ça… Au bout de 5 ou 6 itérations j'en ai eu marre… les p'tits trous, les p'tits trous, sont toujours là… Autour des rétroviseurs, intégrés à la carrosserie… un carnage ! Et puis au niveau des louves arrière, des trous partout (là j'avoue que je n'ai pas tout repris, loin de là). Idem au niveau des phares arrière… Par contre, là où il faudrait que ce soit creusé, et bien non. Donc reprise des bouchons de réservoir, amélioration de la grille avant et puis, et puis, tous les sillons à reprendre (portières, capots, toit…). Bon, si vous m'avez lu jusque-là, vous devez bien sentir que ça m'a gonflé, cette histoire. Et que du coup, quand vous verrez les photos, vous comprendrez que j'ai eu envie de vous la montrer, ma bagnole !
Donc ponçage de la dorsale de la carro…
