Tout d'abord, un peu d'histoire, le Gumball puise son origine dans la Course du Cannon Ball.
Le Cannonball Run, est un ancien raid automobile sur routes ouvertes organisé illégalement durant les années 1970 aux États-Unis, qui traversait d'est en ouest le continent nord-américain, en mémoire du coureur motocycliste et automobile Erwin Baker, surnommé « Cannon Ball » (boulet de canon). Automobiles, camions et motos pouvaient alors s'affronter sans aucune restriction, aucune règle, ni aucun itinéraire conseillé, les amendes récoltées étant à la charge de chaque équipe. Les reçus de caisse lors des paiements aux stations essence faisaient foi pour la régularité des trajets suivis.
Cette compétition fut disputée à cinq reprises sur près de 5 000 kilomètres, entre 1971 et 1979, de New York à Redondo Beach en Californie. Elle fut remportée à trois reprises par des bolides Ferrari.
La deuxième édition vit la victoire de Dan Gurney (vainqueur des 24 Heures du Mans 1967 avec A. J. Foyt sur Ford GT40) sur la Ferrari 365 Daytona GTB/4 Sunoco, en 35 h 54 de temps de course.
Le but initial était de démontrer la stupidité de l'usage des limitations de vitesse nouvellement imposées à 55 mi/h alors (soit 89 km/h) sur le sol américain et des radars automobiles, tant en matière de sécurité routière que d'économies d'énergie pétrolière. Et de fait, la blessure la plus grave jamais signalée lors des cinq épreuves fut le bras cassé de Donna Mae Mims cette « The Pink Lady », une habituée du championnat américain des voitures de sport SCCA, après que son équipière pilote se soit endormie au volant, comme il est relaté dans le livre-mémoires de Yates en 2003.
En ces temps là, les pilotes étaient une belle bande de passionnés.
Le film The Gumball Rally réalisé en 1976 fut le plus proche de la réalité des conditions de courses, quinze ans avant la licence Cannonball des années 1980. La sortie cette année-là de deux films simultanément sur le sujet empêcha de concrétiser le propre scénario de film de Yates, Coast to Coast.
Depuis 1999 est organisée annuellement la Gumball 3000, inspirée de la course Cannonball (marque déposée).
Source Wikipédia,
Alors pourquoi diable le Gumball Rally, m'irrite-t-il donc à ce point ?
Le Gumball, c'est le rendez-vous du bon goût
Sans doute parce qu'il me rappelle les heures les plus sombres de mon métier, ou le crétinisme se dispute à l'odieux. Pour résumer une bande de millionnaires affublés de leur michetonneuses* peroxydées et retendues ou d'une quelconque professionnelle contractée par téléphone ; aux volants de super-cars, dont j'ai déjà fait l'éloge dans un précédent post et entourés d'une myriade de pique-assiette ; déferlent, complètement avinés par des champagnes hors de prix sur nos autoroutes à des vitesses souvent deux fois supérieurs à nos tristes limites nationales.
Exemple parfait d'une michetonneuses...
... A ne pas confondre avec une professionnelle: millésime plus récent, seul les seins sont pas d'origine.
Bref, cette bande d'attardés, au mépris de toutes formes de décence, mettent en danger le reste de la population routière, convaincus que leur fortune les rend immortels et intouchables. C'est vrai qu'une amande de 1500€ pour eux, c'est à peine le prix d'un restau !
Non content de ne pas payer leurs impôts, ils viennent nous imposer leur notion de la justice sociale ! Ce qui m'attriste le plus c'est cette horde d'aficionados, communs mortels qui eux payent leurs impôt et ne pourront jamais s'assoir dans l'un des restaurants cités plus haut, qui à chaque étape, viennent les encourager, les applaudir et leur signifier leur adoration inconditionnelle. Aux yeux de leurs idoles ils ne sont que des gueux méprisables, François dirait des « sans dent ».