Sur la question de la résine, un article que j'avais publié à l'époque (il y a plus de trois ans) sur feu le blog Slotracing Planet, et qui, avec le recul et à la vue de l'évolution récente du marché du slot, tapait assez juste:
Citation :La résine, le matériau du futur?
Tandis que les ventes de modèles statiques au 1/43 continuent à baisser, les fabricants de miniatures délaissent progressivement le traditionnel zamac pour la résine, dont les avantages sont multiples.
Comme dans le domaine du circuit routier, la tendance dans le modélisme statique est actuellement aux grandes échelles. Les constructeurs automobiles, principaux mandataires des fabricants de modèles réduits pour les besoins de leurs catalogues de produits dérivés, l'ont bien compris et se retirent progressivement du marché du 1/87. Le secteur du 1/43 n'en est pas encore là, mais les quantités de moins en moins importantes que lui commandent les constructeurs l'obligent à opter pour des procédés de fabrication moins coûteux et plus flexibles. C'est ainsi qu'une deuxième révolution est en train de se produire dans le petit monde du modélisme statique. La première avait été amenée par la firme allemande Minichamps, qui avait été pionnière dans la mise à profit des phénoménales capacités chinoises pour produire à coût raisonnable des modèles très détaillés au 1/43. L'on sait les répercutions qu'a eues par la suite cette initiative sur le modélisme en général et sur le slotracing en particulier, avec les récentes délocalisations de Le Mans Miniatures, de Ninco ou encore de FlySlot. Aujourd'hui, c'est une deuxième révolution qu'est en train de connaître le 1/43, et qui pourrait elle aussi avoir à terme des répercutions sur d'autres branches de l’économie modélistique. La demande de miniatures au quarante-troisième diminuant de manière constante depuis plusieurs années, et s'orientant vers des produits moins standardisés, l'outillage traditionnel de la plupart des fabricants, élaboré pour la production de modèles en zamac - l'alliage de zinc, d'aluminium, de magnésium et de cuivre utilisé pour la confection de la plupart des miniatures diecast - s'avère trop lourd. En effet, pour rentabiliser cet outillage, les fabricants sont amenés à produire de trop grosses quantités, ce qui engendre une surproduction que le marché n'absorbe plus. Face à cette réalité, un nouveau matériau est en train de s'imposer: la résine.
Plus de réactivité
Cette dernière offre deux avantages. D’une part, sa mise en production étant moins complexe que celle du zamac, les quantités nécessaires à la rentabilisation de l’outillage sont bien moins importantes. D’autre part, la résine offre aux fabricants de miniatures un surplus de réactivité salvateur: de la collecte des données nécessaires à la reproduction à l’arrivée en magasin du modèle réduit, moins de six moins sont nécessaires. C’est un atout essentiel pour rester attractif auprès des constructeurs automobiles, qui souhaitent souvent lancer le modèle réduit en même temps que la voiture originale. Exemple de cette impatience chez Audi: "Nous voulions une réplique de notre A4 DTM 2009 pour la finale du Championnat à Hockenheim, soit environ six mois après la présentation de la voiture échelle un", a confié un responsable de la marque aux anneaux au magazine allemand "Modell Fahrzeug". Grâce à la résine, cette prouesse a été possible. Le label Minimax, filiale de Spark - un fabricant né au début du millénaire pionnier dans l'utilisation de la résine pour la grande série - a ainsi chipé le contrat de reproduction de l'Audi A4 DTM à Minichamps. La résine a permis à Minimax de reproduire finement les détails de l'aérodynamique toujours plus complexe des voitures de course modernes, désormais impossible à restituer en zamac sans faire exploser les coûts.
Moins de six mois ont été nécessaires à Minimax pour reproduire l'Audi A4 DTM
2009. Une prouesse rendue possible par la résine. AUTOHAUS GRAUPNER