Yves Montand n'est même pas sur l'affiche du film!
Donc hier soir je me suis fait plaisir, j’ai visionné grand Prix de John Frankenheimer, Avec Yves Montant, James Garner, Françoise Hardy et l’excellent Toshiro Mifune (Soleil Rouge, Les seps Samouraïs, la Bataille de Midway). Graham Hill et Phil Hill jouent aussi dans le film des rôles de pilotes aux noms imaginaires. Année de sortie 1966 (Tien ? décidément une grande année)
Et c’est là la surprise du film, l’histoire est une pure fiction. L’intérêt est d’éviter de faire un documentaire sur la F1 et d’affirmer la volonté de faire un film à grand spectacle pour spectateurs Américains. D’ailleurs à la fin (attention spoil) c’est un américain qui gagne.
Les principaux acteurs du film
ET puis cela permet de faire passer Enzo Ferrari, alias Agostino Manetta dans le film, pour un gros connard, décidément.
Pour le spectacle on est gâté ; La course en ouverture du film est tournée dans les rues de Monaco, et les acteurs conduisent leurs voitures équipées des grosse caméras Panavision de l’époque ! Montand, Garner et les autres sont passés pendant dix jours par la case, cours de pilotage intensifs. Dix-sept autres pilotes, parmi lesquels, Jim Clark, Bruce McLaren, Guy Ligier, ou Dan Gurney, participent au tournage de cette séquence. A une époque où le spectateur à dû rester scotché. Rappelons que dans les années 60, il était habitué à voir l’acteur faire semblant de conduire avec en arrière-plan un film qui défilait sur un écran.
Avec une caméra embarqué de cette taille, pas facile de gagner une course!
Du coup la bande son est prise sur le vif. Juste après le tournage des scènes en gros plan, le cinéma a laissé place au vrai Grand Prix de Monaco, dont les images sont ensuite ajoutées à celles du film. Ce n’est pas sans raison que Grand Prix à reçu l’Oscar du Meilleur montage et de la meilleure bande son.
Si l’on oublie les effets Kaléidoscope, qui deviennent vite envahissants et qui sont pourtant très en vogue à cette période, jamais au grand jamais n’avait-on vu ou plutôt vécu une course comme cela, de l’intérieur. En 1966, rappelons-le, les caméras embarquées n’existaient pas.
Ils m'ont usé les nerfs, les effets Kaléidoscopes!
Plus discutable, est l’oscar pour le meilleur scénario de l’année ; ce dernier étant d’une platitude qui n’a rien à envier à ceux de Joséphine Ange Gardien. En gros il ne se passe pas grand-chose en dehors de courses. La femme de l’un couche avec l’autre puis revient avec son époux. Une journaliste tombe amoureuse d’un autre pilote qui est marié mais qui lui affirme ne plus avoir de relation avec sa femme, un pilote partouze avec deux Japonaises et sa girl friend le quitte. Bref du vaudeville sans les parties de jambes en l’air qui auraient au moins pu, mettre un peu de piment dans cet interminable ennui.
"- Sort de là espèce de salop, tu crois que je ne t'ai pas vu hier avec les deux Geisha?!"
Et interminable c’est le mot, le film dure 2h55. Et hors-mis la course de Monaco et celle de Monza à la fin du film, les autres courses sont bâclées, surement pour des raisons de budget.
De plus j’ai vu le film en V.O non sous-titrée et là il faut savoir parler (dans l’ordre d’apparence à l’écran) ; le Français (facile), L’anglais (no problem), L’Italien (Si, va bene) L’Allemand (Arg, das iss Kompliké), le Hollandais ( Gné ? ! ? ) et le Japonais ( 死んだ!).
James Garner, au volant en pleine Parabolico
Bon il faut quand même le voir, pour l’ambiance et pour compléter notre culture cinémato-automobile. Bien qu’il soit difficile de comparer des films d’époques aussi différentes, je me suis quand même plus fait plaisir et moins ennuyé en voyant le Mans 66.
Hommage à notre star nationale qui conduit en regardant les jolies fille dans les stands.