La piste en mode « professionnel »
Les choses sérieuses commencent… Chaque virage demande maintenant une attention, même avec les Ninco 1. Un débutant passera plus de temps à ramasser sa voiture qu’à la conduire. Il faut qu’il passe par le mode amateur.
Quand on commence à connaître un peu le circuit, on est surpris de voir que le temps au tour n’est pas meilleur qu’en mode amateur… On change donc sa méthode de conduite, on devient plus souple, on cherche le bon point de freinage, on accélère au bon endroit dans le virage, on joue avec les bordures. Puis, pour gagner un peu de temps, on teste les pistes intérieures et extérieures. Et quand on maîtrise bien, on change de voire là où ça permet de gagner du temps. Et là, les temps sont nettement meilleurs qu’en amateur.
Les Ninco1 ont toutefois une impression de lourdeur. La Scalex GT 40 est un vrai bolide mais tient moins bien la route. Le plaisir est là dans tous les cas mais je ne recommande pas une voiture trop puissante sur un circuit aussi compact. Je précise « compact » et pas petit. Il fait en effet plus de 14 mètres de développé mais comporte des virages relativement serrés pour tenir sur une petite surface.
Quand on repasse en mode amateur avec les Ninco 1, on est surpris de la lenteur des véhicules ! Et la GT 40 en amateur devient encore plus plaisante à conduire car on ne sort presque plus.
Alors, quel mode et quel circuit ?
Tourner en amateur avec une Ninco1 n’est pas très intéressant une fois un peu d’expérience acquise. Tourner en pro avec une voiture plus puissante (et glissante) est très périlleux.
Je pense que l’idéal, à niveau de conducteur plus ou moins égal sur un circuit compact est de :
- faire tourner les Ninco 1 en mode pro
- faire tourner les modèles puissants en mode amateur
Il est dommage de ne pas avoir ce réglage par voiture. Si on règle en pro ou en amateur, c’est pour tous les pilotes présents.
Je suppose qu’il est possible d’améliorer le comportement des voitures rapides en les faisant coller à la piste (lest, pneus…), mais je pense que l’objectif d’un circuit chez soi n’est pas forcément de gagner les dixièmes pour remporter la compétition. Je préfère largement une voiture joueuse mais pas forcément la plus rapide, qu’un bolide qui est moins marrant à conduire. Ca sera la direction vers laquelle j’évoluerai : le plaisir de conduite avant la vitesse.
En gardant cette optique, il est alors largement possible d’utiliser des courbes de faibles rayons. Les courbes R1 de mon circuit ne sont pas les endroits où je sors le plus. En mixant R1 et R2, on arrive à adoucir encore plus le circuit. Par exemple, un demi-tour qui utilise 1 R2 en entrée et 3 R1 ensuite est très agréable, et, à moins d’y entrer comme un malade, se passe sans problème. De plus il occupe très peu de place !
Les courbes R2 sont faciles à prendre en freinant à l’entrée. Les courbes rapides R3 sont piégeuses ! On arrive à fond, on freine mais il est difficile de trouver la bonne vitesse pour passer lu plus vite possible.
Afin de rendre la conduite plus agréable, je recommande fortement l’utilisation de bordures. Ca n’est cependant pas donné !
Et les manettes digitales Ninco, ça vaut quoi ?
Les manettes digitales, contrairement aux analogiques, n’ont pas une résistance linéaire. Cela provoque des paliers dans les accélérations. Ca reste largement jouable mais il y a de la marge pour une amélioration.
J’ai été surpris de voir que, dans mon coffret, c’était les manettes dites « progressives » qui étaient fournies. Elles sont plus chères que les manettes de base et intègrent un potentiomètre pour faire évoluer la résistance. Cela joue sur le début de la courbe d’accélération. En amateur, je le mets à 1/3. En pro, je mets au minimum pour garder plus de contrôle car ma piste n’est pas très rapide.
Au final, on s’y habitue ! Mais on aimerait plus de finesse dans le contrôle. Je pense qu’à un moment ou un autre, je modifierai le bazar avec un fer à souder pour apporter plus de contrôle et ajouter plus de paliers.