Alimenter son circuit avec des alims stabilisées- Article HS Auto RCM


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Nico
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Date du message : mardi 11 avril 2006 à 11h59


C'est l'article écrit dans le HS 5 d'auto RCM:

Que vous soyez l’heureux propriétaire d’un circuit de grande taille (plus de 15 mètres) ou que vous en ayez tout simplement mare des alimentations fournies avec les coffrets des constructeurs, la seule chose à faire, c’est d’équiper votre circuit d’une alimentation stabilisée réglable.

En effet, si les alimentations standards des fabricants sont suffisantes pour des tracés jusque 10 / 15 mètres (et encore… il faut souvent en brancher deux), le résultat est tout autre au-delà de cette taille. Perte de puissances sur les portions éloignées de la « power base » ( rail d’alimentation ), vitesse des voitures bien loin de leur potentiel et risque de « surpuissance » en cas de sortie d’un des joueurs sont alors monnaies courantes.
La seule solution vraiment efficace et de passer sur une alimentation dite stabilisée et par le remplacement des poignées d’origines par des modèles plus sensibles et souples (type Parma, Fly ou NSR ).
Une telle alimentation permet en outre de choisir entre plusieurs tensions et dispose d’une intensité plus importante que les boîtiers d’origine, évitant les pertes de puissances abordées plus haut.
Le fait de pouvoir choisir entre plusieurs tensions (ici 9-12-15 et 18 Volts ) est un atout indéniable par rapport aux boîtiers d’alimentation de base. En effet, cela va dans un premier temps vous permettre de modifier la vitesse des voitures, donc la complexité de votre circuit. Si vous voulez faire découvrir ce loisir à des enfants ou à des amis, mieux vaut commencer avec une faible tension (9 ou 12 Volts ) pour qu’ils s’habituent sans risques au maniement d’une poignée, qu’ils se rendent compte qu’une voiture peut sortir dans les virages et qu’ils apprennent le tracé. Si par contre vous maîtrisez chaque cm de la piste, passer de 12 à 15 Volts ou de 15 à 18 Volts va considérablement modifier vos repères (effet sur l’adrénaline garanti ) et donc votre conduite. Attention toutefois de ne pas abuser de cette tension, car je vous rappel tout de même que nos voitures sont prévues pour rouler sous 14.5 Volts et je ne garanti pas qu’un moteur puisse encaisser cette tension sur une durée prolongée.
Vous pourrez aussi adapter la tension à vos différentes voitures. En effet, certaines marques sont plus gourmandent que d’autres, plus sensibles et si vous tourner avec des modèles de collections ou anciens, cela permet de préserver le moteur. A titre d’exemple, je trouve qu’un moteur Ninco NC1 est vraiment agréable sous 15 Volts voir même 18 Volts. Un Mabushi Scalextric est lui déjà très violent sous 15 Volts et personnellement, je trouve que12 Volts pour les Scalex est amplement suffisent (surtout si vous gardez l’aimant comme sur mes GT40). En règle générale, les Fly et Ninco (NC1 et NC2 ) tournent sur mon circuit en 15 Volts, les Scalex souvent en 12 Volts. Mon Audi Slot.It (moteur V12 ) elle, est très performante sous 12 Volts et demande plus de doigté sous 15 Volts.
Précisons aussi que dans le cadre d’un rodage, il est préférable d’effectuer les premiers tours sous un faible voltage et monter ensuite progressivement en puissance
Dans le même ordre d’idée, il est important de pouvoir adapter la tension a son type de conduite. J’entends par-là avec ou sans aimants. En effet, une voiture aimanté ( voir fortement aimanté pour certain constructeur ) demandera plus de puissance pour avoir de bonnes sensations et ne pas garder la gâchette a fond (ce que d’ailleurs les poignées Parma n’aiment pas du tout !!) sur tout le tracé. A l’opposé, si vous jouez sans aimant, une tension de 12 Volts est amplement suffisante car dans ce cas, le moteur n’a pas à contrer la résistance engendrée par l’aimant, et s’exprime directement.
Enfin, pouvoir modifier la puissance est un gros avantage pour quelqu’un qui change régulièrement le tracé de son circuit. Un circuit typé F1 ou GT endurance avec de longues lignes droites et des virages rapides pourra être alimenté sans soucis en 15 Volts alors qu’un circuit typé rallye, avec des enchaînements de virages parfois serrés et peu de lignes droites, appréciera d’être alimenté en 12 Volts.
En résumé, l’alimentation moyenne se situe souvent entre 12 Volts et 15 Volts pour profiter de façon optimum de vos voitures et de votre piste. Le 9 Volts est confortable pour initier des débutants et le 18 Volts, lui, permet d’aborder des vitesses extrêmes où tout simplement d’alimenter de très grands circuits pour lesquels même 15 Volts peuvent être justes, mais attention une nouvelle fois à ne pas griller le moteur de votre voiture.

Nico

Message modifié le mercredi 11 octobre 2006 à 11h44 par Nico

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Nico
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Date du message : mardi 11 avril 2006 à 11h59


Revenons donc à l’alimentation de notre circuit. Avant d’investir dans ce type de matériel, il est préférable de savoir si vous aller brancher une alimentation par voie, donc par voiture ou une par piste. Sachant que le prix moyen tourne autour de 90€ pour une alimentation stabilisée de base, et peut dépasser les 200€, mieux vaut ne pas se ruiner (d’autant qu’il faut encore acheter les poignées !).
Mon circuit développant 22 mètres en 4 voies, j’ai opté pour une seule alimentation par piste. Je n’ai ni perte ni surpuissance, la tension est homogène sur tout le circuit et j’utilise donc deux boîtiers pour l’ensemble.

Voyons maintenant comment réaliser ces branchements (il ne faut pas de grosses connaissances en électricité rassurez-vous ) pour disposer au final d’un poste de pilotage fonctionnel et d’une alimentation efficace pour des courses équitables et conviviales !

Pour le matériel :

J’ai acheté une alimentation de marque Any slot (les habitués auront reconnu la marque du revendeur Anni-Mini ). Il en existe évidemment d’autres et le procédé de montage reste le même.
Cette alimentation est vendue sous la référence AS3 (Voltages : 0 - 9 - 12 - 15 - 18 Volts Intensité : 3A ) au prix de 85€ .

Les poignées sont de marque PARMA.
J’ai choisi des 45 Ohms Economy référence P-216 au prix de 34€ pièce.
Vous remarquerez qu’il existe plusieurs type de résistances ( 25, 35 ou 45 Ohms ) et que cela a une incidence sur votre pilotage. En effet plus la valeur en Ohms est importante, plus le comportement de la voiture sera souple et avec une meilleure vitesse de pointe (utile pour les tracés rapides avec de longues lignes droites type endurance ). A l’opposé, plus vous descendez dans les Ohms, plus vous gagnerez en couple et en nervosité mais avec moins de vitesse de pointe (à réserver aux tracés sinueux caractéristique des rallyes ).

Message modifié le mardi 11 avril 2006 à 12h01 par Nico

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Nico
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Date du message : mardi 11 avril 2006 à 12h00


Il vous faudra aussi des fiches bananes males 4mm (x12) et des douilles bananes femelles 4mm (x12) vendues dans tout les magasins d’électronique. Prenez les si possible de la même couleur que les fils de la poignée (blanc – noir – rouge ) Comptez entre 5€ et 8€ par poignée.

Prévoir aussi un rail droit qui vous servira de point de départ pour l’alimentation du circuit. Comptez entre 8€ et 10€ pour un rail neuf suivant les marques.

Et évidemment du fil électrique.

Au final, l’investissement se monte à environ 170€ pour une alimentation stabilisée et deux poignées Parma avec leurs fiches bananes.

Comme outillage, rien d’exceptionnel :

Un fer à souder.
De l’étain.
Une pince à dénuder.
Du contreplaquer de 6mm pour le poste de pilotage.
Une perceuse.
Une scie sauteuse.
Un petit voltmètre peut s’avérer utile.

En ce qui concerne les poignées, la première chose que l’on remarque c’est la présence de trois fils électriques dénudés à leur extrémité :

Le fil rouge correspond au -
Les fils noir et blanc correspondent au + et font office de frein sur ce type de poignée. Le frein, c’est ce qu’il manque généralement aux poignées de base fournies dans les coffrets. Cela procure une plus grande souplesse de pilotage en permettant de retarder vraiment ses freinages. Là, on pilote réellement ! (Notons qu’il est tout à fait possible de brancher des Parma sur une base d’alimentation d’origine en adaptant simplement la fiche. On y gagne déjà en plaisir de pilotage.)

L’alimentation quant à elle est montée avec un domino sur la face avant qui va faciliter les branchements.

Message modifié le mardi 11 avril 2006 à 12h02 par Nico

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Nico
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Date du message : mardi 11 avril 2006 à 12h00


Pour commencer, nous allons fixer les fiches bananes mâles sur chacun des trois fils des alimentations. Ce n’est pas le plus difficile, mais autant commencer progressivement !


Il faut en premier lieu dévisser la protection en plastique des fiches. Ensuite, desserrer la petite vis de la fiche et venir y mettre la partie dénudée du fil de la poignée, puis resserrer la vis :

Reproduisez la manipulation pour chacun des fils des deux poignées :

Voilà, vos deux poignées sont prêtes à être branché sur le futur poste de pilotage.

Pour le poste de pilotage, chacun peut l’adapter à son circuit et a ses goûts. Je vais personnellement faire très simple, le but étant de pouvoir remplacer facilement les poignées.
Je découpe donc un rectangle dans du contreplaqué de 6mm dans lequel je perce 3 trous de 6 mm espacés chacun de 2cm.
J’ai passé une couche de peinture en bombe grise pour le rendre plus esthétique.

Il ne reste plus qu’à y loger les douilles bananes femelles.

Nous allons pouvoir maintenant commencer le branchement de l’alimentation au rail et aux fiches. Pour commencer, soudez sur chaque rail de la piste un fil noir et un fil rouge (attention de faire un branchement identique sur chaque rail histoire de tourner dans le même sens ! A titre d’information, si vous tourner dans le sens des aiguilles d’une montre, le + correspond à la partie métallique supérieure du rail et le – à la partie métallique inférieure ).

Veillez bien à ce que les soudures ne se touchent pas entre elles.

Relions maintenant le câblage de l’alimentation et du rail vers les douilles bananes femelle.

Le fil blanc du frein va directement de l’alimentation à la douille blanche.

Le fil noir va directement du rail à la douille noir. Il est à brancher en polarité +, donc, pour ceux qui n’auraient pas suivi, sur la partie métallique supérieure du rail.

Le fil rouge enfin part à la fois du rail et de l’alimentation, et se rejoint au niveau de la douille femelle rouge. Il correspond à la polarité – du rail.

Pour faciliter les branchements au dos du poste de pilotage, j’utilise des cosses à œillet.

Voilà, à ce stade, le premier rail est alimenté. Il s’agit maintenant de reproduire les mêmes manipulations pour la seconde poignée et le second rail.. Il faudra être particulièrement vigilent au branchement de l’alimentation qui va se faire avec deux fils pour le pôle + ( fils blancs) et deux fils pour le pôle – ( fil rouge ).
En effet, l’épaisseur des deux fils peut rendre le serrage du domino difficile et engendrer des débranchements des fils.

Voilà ce que cela donne avec les deux alimentations et les branchements des 4 poignées au dos du poste de pilotage

Message modifié le mardi 11 avril 2006 à 12h55 par Nico

Message

Nico
Visiteur


Date du message : mardi 11 avril 2006 à 12h55


Avant de mettre vos alimentations sous tension, vérifiez bien de ne pas avoir de faux contacts ou d’erreurs de branchements. En effet, il n’y a pas de fusibles ni de coupe circuit sur ce type de boîtier, et le moindre court circuit peut s’avérer fatal pour l’alimentation !

Pour faciliter la mise en place du rail d’alimentation, j’ai fait une coupure dans le plateau où va se situer mon rail, ce qui me va aussi éviter la légère bosse causée par l’épaisseur des soudures.

Pour finir j’ai vissé mon poste de pilotage sur ma planche et sur un petit meuble que j’ai acheté pour ranger les poignées.

Voilà, votre circuit est maintenant alimenté en courant stabilisé ! Vous voyez une différence ? Moi ça a métamorphosé mon circuit et donc ma conduite, et évidemment le plaisir de jouer !

Message modifié le mardi 11 avril 2006 à 12h57 par Nico

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